La publicité exploite nos complexes, (notamment ceux des femmes), la peur de vieillir ou l’imperfection pour vendre ses produits. Même si le canton de Vaud a légiféré pour l’interdiction de la publicité à caractère sexiste, on peut constater que la publicité dans la rue nous vend toujours et encore des corps uniformisés, des mannequins tout à fait interchangeables, montrant finalement, qu’un seul type de femme: la plupart du temps, blanche, jeune, mince et très grande. La publicité par le message qu’elle fait passer nous contraint à tenter d’atteindre un idéal de beauté finalement inataignable pour beaucoup de femmes car trop grosses, trop vieilles, pas assez blanches ou trop pauvres pour s’acheter ces produits.
« Sur nos murs, sur nos écrans, un seul type de femme s’impose: le plus souvent blanche mais aussi jeune, mince, sexy, apprêtée »
Mona Chollet, Beauté fatale, ch.7
« Elle nous fait culpabiliser face à notre non-conformité individuelle (poids, condition physique, goûts,…) et rend nos choix indésirables dès qu’ils sortent de la logique de la consommation effrénée.»
Féminista, De l’aliénation publicitaire: Sexismes et marchandisations
En plus de renforcer un idéal de la femme inataignable, la publicité pêche pour son côté âgiste. Il suffit de regarder l’âge des mannequins pour s’en rendre compte. Peu de publicités affichent des corps d’hommes et de femmes au-délà des trente ans. Encore, dans ce cas là, les femmes sont le plus exposé. C’est le même cas lorsqu’on parle de la couleur de peau, les femmes et hommes d’origine extra-européenne sont très rarement à l’affiche des publicités.
Finalement nous constatons que les réclames visibles dans l’espace publique, ne représentent pas réellement les gens et laissent de côté des pans entiers de la population.
Mais les affiches publicitaires, n’exposent pas uniquement des humains à la beauté et au physique « parfait », elles présentent également des animaux souvent heureux, libres, contents de donner leur lait, oeufs, chair ou tout autre produit issu de leur exploitation aux êtres humains. La situation réelle des animaux de rente est ainsi édulcorée par des réclames qui ne cherchent qu’à vendre des produits issus de l’exploitation animale et à rassurer le consommateur sur son achat.